GUEBWILLER EN MOUVEMENT

GUEBWILLER EN MOUVEMENT

Etre Conseiller municipal d'opposition, Volet N°2

Etre conseiller municipal d’opposition.
(et quelques réflexions sur la démocratie locale)

 

 

En cette fin de mandature, je vous propose ci-après un témoignage qui se décline en 6 parties sur mon expérience d’élu d’opposition à Guebwiller. Une expérience personnelle riche mais aussi souvent décevante que je souhaite partager pour permettre peut-être aux lecteurs de mieux comprendre le fonctionnement d’un conseil municipal et de vouloir, comme moi, que les choses se passent à l’avenir autrement .

Marc LAUCHER

 

2ème partie : La guerre des clans

 

 

J’ai été élu au conseil municipal de Guebwiller et je me suis retrouvé dans l’opposition. Tout le monde comprendra qu’on se retrouve dans l’opposition sans le vouloir. C’est le résultat d’un échec qu’il faut assumer alors que le projet était tout autre.

 

Pour la majorité (les vainqueurs), les élus d’opposition ne sont pas des élus comme les autres car,  sont conseillers d’opposition les têtes de listes et les personnes les plus influentes des listes concurrentes, donc l’ensemble des personnes qui avaient pour ambition d’être vizir à la place du vizir et vizirs adjoints à la place des vizirs adjoints.

Malgré le fait que la majorité dispose de la totalité des pouvoirs, les relations entre majorité et opposition sont régies par une rivalité permanente. Dans un premier temps les blessures de la campagne électorale sont encore présentes. Dans un second temps, la préparation des prochaines élections approche. Il ressort de ceci qu’un travail constructif majorité-opposition est difficile. La suspicion est permanente, la méfiance aussi.

Et l’intérêt général dans tout ça me direz-vous?

Il ne peut trouver sa place que dans les rôles respectifs dévolus par les institutions aux uns et aux autres à savoir : La majorité dirige, l’opposition contrôle et critique.

Vous avez constaté que j’emploie toujours le terme d’élu d’opposition et non d’élu minoritaire comme on le voit parfois. Je pense en effet, que le terme d’élu minoritaire n’aurait de sens que s’il pouvait s’inscrire dans une démarche constructive au coté de la majorité tout en gardant une certaine indépendance. Mais ceci ne serait concrètement envisageable que dans le cas d’une majorité relative qui n’existe jamais dans les conseils municipaux. En effet, pourquoi une majorité disposant de tous les pouvoirs pour administrer la ville irait composer avec des élus d’opposition. Le philosophe ALAIN disait «seul on va vite, ensemble on va loin». Dans la vie politique il est plus facile d’aller vite. De toute façon on n’est jamais sûr d’aller loin.

 

A GUEBWILLER, le conseiller municipal d’opposition n’a ni délégation, ni pouvoir de décision. Quels que soient les efforts déployés, quelles que soient ses compétences, l’élu d’opposition est condamné à ne jamais influer sur une décision. Et cependant il a été élu démocratiquement et fort de cette responsabilité, il se doit d’être l’ambassadeur et le porte parole de ses colistiers et de ses électeurs.

(A SUIVRE)



31/01/2014
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