GUEBWILLER EN MOUVEMENT

Etre conseiller municipal d’opposition
(et quelques réflexions sur la démocratie locale)

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5ème partie : Un silence assourdissant

Si l’élu de l’opposition ne peut espérer peser sur les décisions, il doit au 

moins pouvoir se faire entendre par les électeurs car pour juger il faut
savoir et l’électeur est appelé à juger lorsqu’il se rend aux urnes.

Pour se faire entendre, l’élu de l’opposition dispose de peu de moyens :

1. Il y a tout d’abord les séances du conseil municipal car d’une part elles sont publiques et d’autre part elles se tiennent en présence de la presse.

Une séance de conseil municipal est un mélange entre une pièce de
théâtre et un match de boxe.

Comme on l’a vu précédemment, il n’est pas envisageable de pouvoir, lors d’une séance du conseil municipal, faire modifier une décision.

Il s’agit donc uniquement d’apporter un regard différent sur les sujets traités.

En partant du principe que ce qui n’est connu de personne n’existe pas, il faut trouver l’argumentaire qui saura retenir l’attention des journalistes pour être mentionné dans la presse.

Car le seul espoir est là, faire savoir à la population ce qui se passe et faire connaître sa position.

Mais l’exercice n’est pas facile car les journalistes locaux des quotidiens régionaux sont très respectueux de l’ordre établi et n’apprécient pas les sujets complexes qui nécessitent quelques investigations.

Une crotte de chien mal placée sera plus facilement publiée qu’un problème juridique important sur un dossier complexe.

Dès qu’un sujet devient un peu compliqué, soit il n’est tout simplement pas repris dans la presse, soit il est relaté de manière tellement déformée ou approximative qu’il en devient incompréhensible.

Et pourtant c’est ça que les GUEBWILLEROIS retiendront !

2.  Il existe pourtant un autre moyen pour la population de s’informer.

En effet, les séances du conseil municipal sont intégralement enregistrées et font l’objet d’un procès-verbal où l’intégralité des propos tenus par les uns et par les autres est retranscrit.

Ces procès-verbaux sont mis en ligne sur le site internet de la Ville mais je ne pense pas qu’ils soient beaucoup lus.

Il faut reconnaître qu’il y a des lectures plus passionnantes. 

- Pour se faire entendre, le conseiller municipal d’opposition dispose
aussi d’un espace qui lui est réservé dans le bulletin municipal. Mais cet
espace est tellement réduit qu’il est difficile de donner une information
suffisante.

Pour GUEBWILLER, les listes d’opposition qui représentent
environ 55% des voix aux dernières élections se partagent 10% du
bulletin municipal.

Le déficit de communication est tel qu’aux yeux de bon nombre de citoyens, un conseiller municipal d’opposition est un conseiller municipal tout court.
Je suis encore régulièrement interpellé par des habitants qui me reprochent des décisions prises par le conseil municipal alors que j’avais voté contre.

Il apparaît que les citoyens sont insuffisamment informés, ce qui est un problème important en matière de démocratie locale.

(A SUIVRE)